Que peut-on faire pour être zen quand on a un enfant malade à l’hôpital ?

Cela m’est arrivé comme à tant d’autres parents…

Dans la vie, nous rencontrons tous des difficultés. Mais quand ces difficultés concernent nos enfants, nous avons du mal à faire face.

Quand à l’âge de trois ans, notre fils commença à avoir des saignements de nez réguliers, nous avons d’abord pensé qu’il ne fallait pas en faire tout un plat. Mais nous avons consulté un médecin quand ces saignements se répétaient de plus en plus souvent et duraient longtemps. Celui-ci ne trouva rien et plusieurs mois s’écoulèrent encore. Lorsqu’un matin, notre fils se réveilla dans un bain de sang, le médecin estima bon de faire une prise de sang. Cette prise de sang fit basculer notre vie dans le stress le plus total. Notre fils avait une pancytopénie. En clair, tout manquait dans son sang et il fallait l’hospitaliser d’urgence pour faire une transfusion et une perfusion médicamenteuse dans la foulée. La première nuit à l’hôpital fut extrêmement éprouvante. Le stress nous avait pris dans son étau et les mots « lâcher prise » n’avaient aucun sens.

Le traitement de notre fils fut efficace mais pas pour longtemps. Il était atteint d’une pancytopénie idiopathique. En clair, une maladie auto-immune sans cause connue. A donc commencé une période de 5 ans de stress avec des hospitalisations mensuelles et de la souffrance. De la souffrance pour lui, mais aussi pour nous, ses parents et sa sœur. Il semble que, quand cela vous arrive, tout votre entourage en pâtit.

Je n’écris pas ces lignes pour raconter nos malheurs, mais pour vous dire comment finalement j’ai fait pour m’en sortir. Je parle au singulier, car chaque être humain est différent et ici il s’agit de ma méthode de survie personnelle.

Heureusement pour nous, notre fils va beaucoup mieux et notre vie s’est normalisée depuis. Quand des coups durs comme celui-ci vous tombent dessus, vous aimeriez bien avoir une boîte à outils tout près afin de ne pas vous effondrer totalement.

Cette boîte à outils, il m’a fallu plus de 5 ans pour l’intégrer dans ma vie, la faire mienne, même si les vieilles habitudes ont la peau dure. Je vous présente ici mes 4 outils qui, je l’espère, pourront vous être utiles.

 

Outil numéro 1 : Retrouvez votre calme dans la respiration ventrale

La première des choses à se mettre dans la tête est que, même si c’est horrible de voir son enfant souffrir, et que vous souhaitez changer de place avec lui, vous ne le pouvez pas. Donc, il est primordial de rester zen pour votre enfant, de représenter plutôt une force tranquille qu’une boule de stress qui ne ferait qu’empirer la situation. Pour y arriver, un repli sur soi est obligatoire. Mais comment peut-on faire cela quand on est en situation de crise ?

Il faut espérer que vous n’êtes pas seul au chevet de votre enfant, que votre conjoint ou un membre de la famille ou un ami soit avec vous. Si ce n’est pas le cas, ( une urgence en plein milieu de la nuit par exemple), demandez au personnel soignant de prendre votre place pendant quelques minutes. Ces quelques minutes éloignées du lit de votre enfant (allez dehors ou allez boire quelque chose de chaud), vont vous permettre de vous recentrer. Le mieux c’est de fermer les yeux et de respirer lentement par le ventre. Il faut se concentrer sur soi, se mettre dans sa bulle et se parler pour s’apaiser.

Les respirations profondes font baisser d’un cran tout le stress cumulé et permettent de prendre un peu de distance. On se parle à soi-même comme on voudrait que l’on vous parle. Vous n’y êtes pour rien à ce qui arrive et vous aimez votre enfant ET vous vous aimez vous-même !

Lorsque vous aurez retrouvé votre calme, vous pourrez plus facilement commencer à analyser la situation. Je ne parle pas de savoir ce qu’a votre enfant ou comment faire pour le guérir, mais plutôt d’analyser la position que vous avez vis-à-vis de votre enfant, votre comportement aussi. Vous êtes son référent. Il dépend de vous. Il vous fait confiance. Vous êtes responsable de lui. Et vous ne pouvez pas prendre sa place.

Vous arriverez à la conclusion que la meilleure chose à faire est de garder ce calme relatif que vous venez d’obtenir. Ce calme est apaisant pour l’enfant ainsi que pour vous et peut être d’un grand secours.

Outil numéro 2 : Echangez, communiquez avec d’autres parents

Lorsqu’une période d’analyses commence pour essayer de savoir de quelle maladie souffre votre enfant, il est important de parler de vos difficultés. Ouvrez votre cœur à votre entourage. Si personne autour de vous ne peut vous aider, vous trouvez en général sur internet des forums sur toutes sortes de maladies. Les échanges avec des parents qui vivent la même chose que vous sont un grand soutien. Il ne faut surtout pas se replier sur soi, même si c’est souvent une tendance naturelle. L’effet bénéfique est que l’on sait qu’on n’est pas seul, que d’autres peuvent aussi comprendre ce que vous vivez.

Outil numéro 3 : Aimez et vivez !

A un moment donné, malgré tout, la vie reprend le dessus. Vous êtes en vie, même si votre enfant peut être très malade et qu’il n’y a peut-être plus d’espoir. Cela sonne très dur, mais c’est un fait. Vous êtes plus utile en ne vous morfondant pas sur le sort de votre enfant et donc sur le vôtre et en pleurant du matin au soir. Si vous manifestez votre amour et votre joie de vivre, cela est d’un secours très important pour votre enfant. Il se rend compte de la beauté de la vie et de l’amour que vous lui portez. Cela peut l’aider sur le chemin de la guérison ou bien dans l’acceptation du pire. L’amour est la chose la plus importante dont nous sommes tous issus. C’est la force qui peut faire bouger des montagnes, donc il faut la manifester.

Outil numéro 4 : Parlez à vous-même et motivez-vous !

Les traitements peuvent être durs et longs et la vie continue. Vous devez organiser tout autour de la maladie. Il est donc important de commencer chaque journée avec une pensée positive, même si parfois le cœur n’y est pas. Poussez-vous à vous parler de manière positive devant la glace tous les matins. Si vous avez du mal, écrivez un texte d’affirmations positives que vous accrochez sur votre miroir et lisez-le tous les matins en passant dans votre salle de bains.

La force des paroles parlées et écrites est immense et vous aidera à croire à vos affirmations. Une affirmation répétée des centaines de fois devient une réalité. Vous commencerez ainsi la journée d’une manière positive. Cela a une grande valeur pour vous et pour votre enfant !

 

Voilà donc mes 4 outils qui sont devenus des habitudes pour vivre au jour le jour avec la maladie de notre enfant. J’espère qu’ils vous aideront à retrouver un peu de sérénité et à être zen au quotidien si vous avez un enfant malade !

Si parmi les 4 outils, vous pouvez en appliquer 3 au minimum, vous aurez 3 nouvelles habitudes indispensables pour être zen au quotidien.

J’ai écrit cet article dans le cadre de ma participation à l’événement interblogueurs de http://www.habitudes-zen.fr

Dites-moi ce que vous pensez de ces 4 outils.  Vous pouvez laisser un commentaire en cliquant sur l'icône au-dessus de l'article.

 

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Commentaires

  • Frédérique
    • 1. Frédérique Le 18/01/2013
    Quelle force de vie ! Et tout cela, sans s'afficher en victime ou en personne à plaindre, mais au contraire en étant attentive aux autres, avec un large et généreux sourire et un bel élan vital ! Chapeau bas...
  • Katia Kusturic
    • 2. Katia Kusturic Le 18/01/2013
    Quel beau message d'amour tu nous fais passer là, chère Christine ! Quelle générosité. Merci de nous avoir fait partager ton expérience. Je t'embrasse.
  • catherine
    • 3. catherine Le 17/01/2013
    Ma chère Christine, je reconnais bien là ta grande générosité, ta bonté et ta détermination à bien faire les choses et à faire du bien autour de toi
    J'aime ton message plein d'espoir.
  • maldague nicolas
    Merci pour ce "mode d'emploi" qui est plutôt un "mode de déploi" et qui aide à accéder à nos ressources - sésames de notre source.
  • veaute cécile
    • 5. veaute cécile Le 15/01/2013
    Magnifique message d'espoir et d'échange. Merci. Cécile
  • LECONTE-POTTIER
    • 6. LECONTE-POTTIER Le 15/01/2013
    Bien Christine, tu nous donnes une belle leçon de vie ! J'aime !
  • Laurent-DEIX Simone
    • 7. Laurent-DEIX Simone Le 15/01/2013
    Bravo, courageux, utile pour aider les personnes confrontées à des problèmes semblables.
  • Guy Heisbourg
    • 8. Guy Heisbourg Le 15/01/2013
    Une belle leçon de lucidité et de courage ; la vie n'est jamais facile et parfois très dure, mais nous ne pouvons que la traverser en ayant les yeux et le cœur grand ouverts sous peine de passer à côté de tout.
  • Laurent slaars
    • 9. Laurent slaars Le 14/01/2013
    Merci pour ces conseils précieux qui te ressemblent! Il y a du grain à moudre là-dedans.
  • Sandrine COLINEAU-LEBAILLIF
    • 10. Sandrine COLINEAU-LEBAILLIF Le 13/01/2013
    Quelle belle leçon pour vaincre les difficultés de la vie. Tu as été cherché tes forces intérieures pour ton fils. 4 outils simples mais tellement utiles et efficaces ! Bel exemple pour tes enfants et pour nous tous. Bravo !
  • Dolly Dherai
    • 11. Dolly Dherai Le 13/01/2013
    Je réalise par ton témoignage combien tu as dû lutter pour trouver les ressources qui t'ont aidé à traverser ces épreuves. A travers ton histoire, tu fais preuve d'une grande générosité envers nous, en levant le voile.
  • Segur
    • 12. Segur Le 13/01/2013
    Bravo Christine!
    Nous savons tous que tu as dû beaucoup travailler pour accepter la situation; mais tu réagis toujours de façon positive!!
    Ton exemple peut être bénéfique pour beaucoup de parents
  • Severine Jouet
    Ma chère Christine, je connaissais ton histoire mais je réalise ici que ta force est admirable et c'est un magnifique message d'amour. A très bientôt j’espère.
  • elisabeth pettersson
    • 14. elisabeth pettersson Le 13/01/2013
    C'est beau, intelligent et très émouvant ma chère Christine. Je t'admire et souhaite à tous les enfants qui ont un problème quelconque d'avoir un parent comme toi. Je vous aime!
  • De Torquat
    • 15. De Torquat Le 13/01/2013
    Bravo ! Ce message positif est formidable ! J'aime

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