hôpital
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Que peut-on faire pour être zen quand on a un enfant malade à l’hôpital ?
- Par Christine Den Boer
- Le 10/12/2012
- 15 commentaires
Cela m’est arrivé comme à tant d’autres parents…
Dans la vie, nous rencontrons tous des difficultés. Mais quand ces difficultés concernent nos enfants, nous avons du mal à faire face.
Quand à l’âge de trois ans, notre fils commença à avoir des saignements de nez réguliers, nous avons d’abord pensé qu’il ne fallait pas en faire tout un plat. Mais nous avons consulté un médecin quand ces saignements se répétaient de plus en plus souvent et duraient longtemps. Celui-ci ne trouva rien et plusieurs mois s’écoulèrent encore. Lorsqu’un matin, notre fils se réveilla dans un bain de sang, le médecin estima bon de faire une prise de sang. Cette prise de sang fit basculer notre vie dans le stress le plus total. Notre fils avait une pancytopénie. En clair, tout manquait dans son sang et il fallait l’hospitaliser d’urgence pour faire une transfusion et une perfusion médicamenteuse dans la foulée. La première nuit à l’hôpital fut extrêmement éprouvante. Le stress nous avait pris dans son étau et les mots « lâcher prise » n’avaient aucun sens.
Le traitement de notre fils fut efficace mais pas pour longtemps. Il était atteint d’une pancytopénie idiopathique. En clair, une maladie auto-immune sans cause connue. A donc commencé une période de 5 ans de stress avec des hospitalisations mensuelles et de la souffrance. De la souffrance pour lui, mais aussi pour nous, ses parents et sa sœur. Il semble que, quand cela vous arrive, tout votre entourage en pâtit.
Je n’écris pas ces lignes pour raconter nos malheurs, mais pour vous dire comment finalement j’ai fait pour m’en sortir. Je parle au singulier, car chaque être humain est différent et ici il s’agit de ma méthode de survie personnelle.
Heureusement pour nous, notre fils va beaucoup mieux et notre vie s’est normalisée depuis. Quand des coups durs comme celui-ci vous tombent dessus, vous aimeriez bien avoir une boîte à outils tout près afin de ne pas vous effondrer totalement.
Cette boîte à outils, il m’a fallu plus de 5 ans pour l’intégrer dans ma vie, la faire mienne, même si les vieilles habitudes ont la peau dure. Je vous présente ici mes 4 outils qui, je l’espère, pourront vous être utiles.
Outil numéro 1 : Retrouvez votre calme dans la respiration ventrale
La première des choses à se mettre dans la tête est que, même si c’est horrible de voir son enfant souffrir, et que vous souhaitez changer de place avec lui, vous ne le pouvez pas. Donc, il est primordial de rester zen pour votre enfant, de représenter plutôt une force tranquille qu’une boule de stress qui ne ferait qu’empirer la situation. Pour y arriver, un repli sur soi est obligatoire. Mais comment peut-on faire cela quand on est en situation de crise ?
Il faut espérer que vous n’êtes pas seul au chevet de votre enfant, que votre conjoint ou un membre de la famille ou un ami soit avec vous. Si ce n’est pas le cas, ( une urgence en plein milieu de la nuit par exemple), demandez au personnel soignant de prendre votre place pendant quelques minutes. Ces quelques minutes éloignées du lit de votre enfant (allez dehors ou allez boire quelque chose de chaud), vont vous permettre de vous recentrer. Le mieux c’est de fermer les yeux et de respirer lentement par le ventre. Il faut se concentrer sur soi, se mettre dans sa bulle et se parler pour s’apaiser.
Les respirations profondes font baisser d’un cran tout le stress cumulé et permettent de prendre un peu de distance. On se parle à soi-même comme on voudrait que l’on vous parle. Vous n’y êtes pour rien à ce qui arrive et vous aimez votre enfant ET vous vous aimez vous-même !
Lorsque vous aurez retrouvé votre calme, vous pourrez plus facilement commencer à analyser la situation. Je ne parle pas de savoir ce qu’a votre enfant ou comment faire pour le guérir, mais plutôt d’analyser la position que vous avez vis-à-vis de votre enfant, votre comportement aussi. Vous êtes son référent. Il dépend de vous. Il vous fait confiance. Vous êtes responsable de lui. Et vous ne pouvez pas prendre sa place.
Vous arriverez à la conclusion que la meilleure chose à faire est de garder ce calme relatif que vous venez d’obtenir. Ce calme est apaisant pour l’enfant ainsi que pour vous et peut être d’un grand secours.
Outil numéro 2 : Echangez, communiquez avec d’autres parents
Lorsqu’une période d’analyses commence pour essayer de savoir de quelle maladie souffre votre enfant, il est important de parler de vos difficultés. Ouvrez votre cœur à votre entourage. Si personne autour de vous ne peut vous aider, vous trouvez en général sur internet des forums sur toutes sortes de maladies. Les échanges avec des parents qui vivent la même chose que vous sont un grand soutien. Il ne faut surtout pas se replier sur soi, même si c’est souvent une tendance naturelle. L’effet bénéfique est que l’on sait qu’on n’est pas seul, que d’autres peuvent aussi comprendre ce que vous vivez.
Outil numéro 3 : Aimez et vivez !
A un moment donné, malgré tout, la vie reprend le dessus. Vous êtes en vie, même si votre enfant peut être très malade et qu’il n’y a peut-être plus d’espoir. Cela sonne très dur, mais c’est un fait. Vous êtes plus utile en ne vous morfondant pas sur le sort de votre enfant et donc sur le vôtre et en pleurant du matin au soir. Si vous manifestez votre amour et votre joie de vivre, cela est d’un secours très important pour votre enfant. Il se rend compte de la beauté de la vie et de l’amour que vous lui portez. Cela peut l’aider sur le chemin de la guérison ou bien dans l’acceptation du pire. L’amour est la chose la plus importante dont nous sommes tous issus. C’est la force qui peut faire bouger des montagnes, donc il faut la manifester.
Outil numéro 4 : Parlez à vous-même et motivez-vous !
Les traitements peuvent être durs et longs et la vie continue. Vous devez organiser tout autour de la maladie. Il est donc important de commencer chaque journée avec une pensée positive, même si parfois le cœur n’y est pas. Poussez-vous à vous parler de manière positive devant la glace tous les matins. Si vous avez du mal, écrivez un texte d’affirmations positives que vous accrochez sur votre miroir et lisez-le tous les matins en passant dans votre salle de bains.
La force des paroles parlées et écrites est immense et vous aidera à croire à vos affirmations. Une affirmation répétée des centaines de fois devient une réalité. Vous commencerez ainsi la journée d’une manière positive. Cela a une grande valeur pour vous et pour votre enfant !
Voilà donc mes 4 outils qui sont devenus des habitudes pour vivre au jour le jour avec la maladie de notre enfant. J’espère qu’ils vous aideront à retrouver un peu de sérénité et à être zen au quotidien si vous avez un enfant malade !
Si parmi les 4 outils, vous pouvez en appliquer 3 au minimum, vous aurez 3 nouvelles habitudes indispensables pour être zen au quotidien.
J’ai écrit cet article dans le cadre de ma participation à l’événement interblogueurs de http://www.habitudes-zen.fr
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