Articles de christinedenboer
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- Christine Den Boer
- Coach, thérapeute
Centres d'intérêts : Bien-être, développement personnel, environnement
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Etes-vous un winner ou pas ? Comment les croyances nous poussent ou nous freinent…
- Par Christine Den Boer
- Le 12/02/2023
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Avez-vous des croyances sur vos capacités, vos talents et sur la vie en général ?
Je dirais oui, car nous en avons tous. Les croyances peuvent être positives et vous aider à aller de l’avant jusqu’à « être un winner », ou bien négatives et vous limiter dans vos actions. Ces croyances limitantes arrivent parfois à nous empoisonner la vie et même paralyser nos actions. On les appelle également des « drivers ».*
Qu’est-ce qu'une croyance et d’où cela vient ? Quand un enfant est encouragé par ses parents avec amour et de manière constructive, il aura plus confiance en lui que lorsqu’il se fait recadrer en permanence. C’est donc dans notre enfance que nous devrons chercher l'origine de nos croyances et de nos drivers. Les deux sont le résultat d’injonctions très souvent répétées et intégrées…
Quelles sont les croyances limitantes les plus connues et comment s’en débarrasser ?
1/ Sois fort !
Message reçu : Ne montre pas tes faiblesses ou tes émotions, sinon tu ne seras ni accepté ni aimé.
Les personnes avec ce type de driver sont souvent dans le déni des émotions et n’en montrent que rarement…. Tout le monde a des forces et des faiblesses. On a le droit de montrer ses émotions et de ne pas toujours être fort. On ne vaut pas moins si on flanche de temps en temps et on peut aimer quelqu’un avec forces ET faiblesses.
2/ Sois parfait !
Message reçu : Les parents me dictent un comportement et si je ne fais pas exactement comme ils le souhaitent, je ne serai pas aimé.
Quand on a ce driver, on est un perfectionniste et on ne peut pas être content avant d’être parfait…. Personne n’est parfait. De temps en temps on suit le comportement qu’on nous dicte, de temps en temps on a envie de faire le contraire. Et pourquoi pas ? C’est le libre arbitre et ce n’est pas parce qu’on n’est pas parfait qu’on ne peut pas être aimé. Les êtres parfaits, c’est ennuyeux.
3/ Fais des efforts, allez, essaie encore !
Message reçu : Les parents me poussent à recommencer quand j’échoue quelque chose.
Cela peut être très positif, mais quand ça devient un driver, on est dans l’excès et on devient un éternel essayeur. Pour atteindre un but, il faut visualiser celui-ci ainsi que la manière d’y arriver. Quand on essaie en permanence de nouvelles choses sans jamais aller jusqu’au bout, on peut imaginer que vous souffrez de cette croyance-là. C’est bien beau d’essayer mais à un moment donné, il faut aller plus loin, sinon cela crée d’éternels insatisfaits.
4/ Dépêche-toi !
Message reçu : je suis lent et donc nul.
Pourtant quasiment chaque enfant passe par des phases de « lenteur ». Qui n’a jamais mis ses parents en retard ? Tant que cela ne devienne pas une habitude, tout va bien. Si vous avez besoin de plus de temps, ce n’est pas un drame. Prenez-le et si un deadline vous presse, demandez de l’aide. Et si vous voyez le même comportement chez vos enfants, donnez-leur le temps qu’il faut, par exemple en mettant le réveil plus tôt le matin.
5/ Fais-moi plaisir !
Message reçu : Si je fais plaisir, je rends les gens heureux.
Du coup, quand quelqu’un de notre entourage est malheureux, nous nous sentons mal et coupables. On voudrait qu’il soit heureux et quand, après notre tentative de l’aider, c’est toujours la même tristesse, on se sent encore plus mal. Cependant, nous n’avons pas de pouvoir absolu là-dessus. On peut aider, mais le choix de se sentir bien, ou mal, dépend de chaque personne individuellement.
Les 5 drivers nommés ci-dessus sont les plus connus, mais vous en avez peut-être d’autres.
Une fois qu’on a bien compris ce qui nous bloque, de quel(s) driver(s) nous sommes victimes, on peut travailler dessus. Ce n’est pas toujours simple, je vous l'accorde, mais il suffit de voir les choses objectivement et de ne pas passer son temps à se juger. Les connaître est déjà un bon début. Je vous conseille de noter vos drivers, avec pour chacun, une permission contraire. Dans un cahier, votre agenda ou sur un papier que vous collez sur votre miroir de salle de bains. De cette manière, vous avez le pouvoir de vous « reprogrammer ». Par exemple : « Je sais que je veux être forte, mais j’ai le droit de ne pas l’être tout le temps. Je peux me sentir bien après un accès de faiblesse. C’est ok, j’en ai le droit.» Ou bien : « Je sais que je peux faire plaisir à ma mère en faisant telle ou telle chose. Mais là, je n’en ai pas envie et si elle est de mauvaise humeur aujourd’hui, c’est son problème et pas le mien. »
Si vous êtes parent, veillez à votre langage en présence de vos enfants. Soyez positifs et expliquez bien que vous l’aimerez toujours. Que votre enfant N’EST PAS son comportement. Que lorsqu’il se comporte mal, selon vous, cela ne remet pas en cause votre affection pour lui.
Vous seriez d’accord avec moi sur le fait que ceux qui se considèrent comme des « winners » ont plus confiance en eux. « Winner » ou pas, être positif et constructif est un plus dans la vie.
Et vous, de quel driver voulez-vous vous débarrasser ?
*Notion introduite par Taibi Kahler, psychologue et analyste transactionnel américain.